Arbitrage

Il y a un mot qui revient souvent actuellement, le mot “arbitrage”. Un arbitre est une personne désignée par des parties adverses pour régler un conflit, ou dans le sport celui qui veille au respect des règles. Lorsqu’actuellement on nous dit “le Président rendra les derniers arbitrages”, par exemple au sujet de la réforme des retraites, tout laisse à penser qu’il prendra une position médiane entre les syndicats et le patronat. Après avoir écouté les diverses parties, il choisira les solutions les plus appropriées en tenant compte des impératifs auxquels on ne peux pas échapper. Neutralité et objectivité. Avec l’arbitrage, il n’y a plus de lutte des classes. La solution adoptée sera dictée par les règles économiques, les données démographiques et toutes ces conditions auxquelles on nous démontre qu’il faut faire face parce qu’elles nous sont imposées. Le “principe de réalité” balaie toute opposition et l’arbitrage est présenté comme la meilleure et la seule position à prendre. Avec ce mot “arbitrage”, les dirigeants deviennent des acteurs impartiaux chargés de faire respecter des règles de bonne gouvernance. On ne conteste pas les décisions de l’arbitre.